Les cahiers de l'école de blois - tome 18 la mesure du vivant
Olivier gaudin
Épaisseur et complexité à toutes les échelles d'espace et de temps, telle est la pluralité des mesures du vivant. Un enchevêtrement sans fin qu'observent un écologue scrutant les échelles des mouvements qui animent les paysages (S. Bonthoux), un écrivain attentif au jeu incessant des formes vivantes, comme les " murmurations " d'étourneaux (J.-C. Bailly), et un photographe arpentant des lieux habités qui laissent affleurer l'énigme, le mystère (I. Ariño). Les milliards de cartes postales envoyées au siècle dernier participent à la " circulation des paysages " (F. Brunet). Les dessins d'un plasticien fasciné par la croissance et l'altération (P. de Pignol) et le récit d'une course en plein désert par un écrivain soigneur de chevaux (F. Tabouret) ouvrent d'autres perspectives. Apprécier la puissance et la vulnérabilité des vivants, c'est aussi se mettre à l'écoute du chant des oiseaux avec un acousticien naturaliste (B. Fort, L. Voisin) ou s'inquiéter du devenir des paysages agricoles (S. Marot).
La mesure est au cœur du travail de conception des paysagistes (L. Chauvac et S. Morin), ce que montrent, comme à chaque livraison, les travaux d'élèves qui en constituent le centre. Deux projets engagent un dialogue avec l'agriculture : en anticipant la montée des eaux à Narbonne (P. Malautier), en cultivant le bocage de Notre-Dame-des-Landes (C. Fortin). Deux autres interrogent les capacités écologiques des métropoles : face au réchauffement à Clermont-Ferrand (L. Rue) ou en transformant un site parisien emblématique de la modernité architecturale et urbaine, le Front de Seine (K. Spangberg).
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